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  La Sonacotra change de nom et devient adoma  
 
Mardi 23 janvier 2007

PARIS (AFP) - La Sonacotra, créée en 1957 pour loger les travailleurs algériens et résorber les bidonvilles, devient l'adoma, un changement de nom annoncé mardi qui répond au souci de mieux refléter la diversification de ses publics et d'échapper à une appellation péjorative.

A l'occasion du cinquantième anniversaire de la Sonacotra, son président, Michel Pélissier, a annoncé au Parc des Expositions à Paris le changement de nom de cette société d'économie mixte qui s'appelle désormais adoma.

Selon la société Plan créatif Corporate qui a été chargée de trouver un nouveau nom et un nouveau logo, adoma - qui n'est pas un acronyme - est un nom construit à partir du latin "ad" qui signifie vers et "domus", la maison.

Les sonorités en "a" du nouveau nom, ont fait valoir ses créateurs, sont là pour suggérer les notions d'accueil, de douceur et de féminité.

"Sans renier ce que nous fûmes", a déclaré Michel Pélissier, "nous avons décidé de prendre une nouvelle identité".

Selon M. Pélissier qui préside la société depuis 1998, le changement de nom était devenu nécessaire parce que l'acronyme Sonacotra (Société nationale de construction pour les travailleurs) ne correspond plus à la réalité des publics accueillis.

Aujourd'hui, seuls 30% des résidents de la Sonacotra ont un emploi, 16% sont bénéficiaires du RMI, 20% sont chômeurs et près de 30% sont retraités.

"Notre nom", explique Michel Pélissier, "était en outre devenu stigmatisant. Quand un jeune étudiant - nous logeons 3.000 personnes de moins de 25 ans - se voit refuser l'ouverture d'un compte bancaire au prétexte qu'il vit dans un foyer Sonacotra, c'est strictement insupportable!"

En tout, la Sonacotra, créée en 1957 par Eugène Claudius-Petit, alors ancien ministre de la Reconstruction à la Libération, détient 73.000 logements (dont 6.000 places pour les demandeurs d'asile) dans 450 foyers et résidences sociales répartis dans 56 départements. 75% de ses résidents sont étrangers.

Grâce à une recapitalisation importante - 100 millions d'euros - suivie par les actionnaires minoritaires (Caisse des dépôts et Crédit foncier), la Sonacotra va mettre prochainement en chantier 2.000 places en résidence sociale, maison-relais et résidence hôtelière.

"Aujourd'hui comme hier", a déclaré Michel Pélissier devant un parterre de travailleurs et de résidents, "les publics en difficulté sont au coeur de notre activité: les pauvres, les immigrés".

Mais les publics prioritaires se sont élargis notamment aux jeunes en insertion professionnelle, aux familles monoparentales, aux gens du voyage mais aussi à l'accueil des sans-abri.

En mars 2005, la Sonacotra a signé avec l'Etat un contrat d'objectifs sur 5 ans avec quatre priorités: l'adaptation des résidences au vieillissement de la clientèle immigrée, l'accueil des personnes en difficulté et notamment des jeunes de moins de 25 ans en insertion professionnelle, l'accueil des demandeurs d'asile, le développement d'aires d'accueil pour les gens du voyage.

Les logements de la Sonacotra représentent déjà 25% du logement "très social" en France.

L'adoma est une société d'économie mixte anonyme détenue à 57,1% par l'Etat. Autres actionnaires: la Caisse des Dépôts (28,1%), le Crédit Foncier (10%), le groupe Logirep (4,2%).

   
 

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